Accueil de la Conférence regionale du sport en centre val de loire

L’Insee Centre-Val de Loire a présenté, la semaine dernière, une étude, réalisée en partenariat avec la Direction régionale académique à la jeunesse, à l’engagement et aux sports (DRAJES). Un éclairage intéressant sur la pratique sportive en Centre-Val de Loire.

Crédit photo Dimitri Vetsikas -Pixabay – Parmi les fédérations unisports, le football est le sport qui compte le plus de licenciés en région Centre-Val de Loire.

En 2022, 410 000 licences sportives ont été délivrées par les fédérations unisports en région, soit 160 licences pour 1000 habitants. Un nombre très légèrement supérieur à la moyenne nationale qui place le Centre-Val de Loire au huitième rang des régions françaises. Parmi les départements de la région, l’Indre-et-Loire et le Loiret comptent le plus de licenciés par rapport à la population (163 pour 1000 habitants). Le plus faible taux de licences se situe en Eure-et-Loir (152 pour 1000 habitants). Par ailleurs, le nombre de licences rapporté à la population à l’échelle régionale a diminué lors de la crise sanitaire (il était de 170 pour 1000 habitants jusqu’en 2019). En 2022, ce nombre remonte mais n’atteint pas son niveau de 2019 (-7%).

Football, tennis et équitation : le tiercé des licenciés

En Centre-Val de Loire, c’est la Fédération de football qui octroie le plus de licences (83 000 en 2022). Le tennis et l’équitation suivent ensuite puis le basket-ball, le judo (disciplines associées) et le handball. Ces disciplines concentrent la moitié des licences de la région et sont les mêmes qu’au niveau national.

Plus d’hommes et de jeunes

En 2022, seulement un tiers des licences unisports sont détenues par des femmes (33,6%). Un taux de féminisation néanmoins légèrement supérieur à celui de la France métropolitaine (32,8%) et qui s’est accru en cinq ans (+1,2 point). On dénombre ainsi 104 licences pour 1000 femmes en Centre-Val de Loire contre 218 pour 1000 hommes (101 pour 1000 femmes et 220 pour 1000 hommes au niveau France métropolitaine). Les fédérations les plus féminisées sont : le twirling bâton, la danse, les sports de glace, la gymnastique et l’équitation.

Autre constat : la moitié des licences sont détenues par des personnes de moins de 20 ans et moins de 10% par des personnes de 65 ans ou plus. La souscription de licences est la plus fréquente chez les 5 à 14 ans, avec une licence pour deux personnes de cette tranche d’âge. Cette proportion de licences chez les enfants est un peu inférieure à celle au niveau national. Aux âges plus avancés, les taux de licences sont nettement plus bas que pour les moins de 20 ans mais légèrement supérieur en Centre-Val de Loire qu’à l’échelle nationale.

Licenciés des villes ou licenciés des champs ?

En 2021, le taux de licences de la population résidant en périphérie des agglomérations est plus important que dans les territoires urbains les plus densément peuplés et que dans les territoires ruraux non périurbains. Néanmoins, la pratique sportive reste plus élevée dans les communes urbaines denses de la région qu’en France métropolitaine. A noter, en 2021, les habitants des quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV) représentent moins de 3% des licences unisports contre 6% de la population. La pratique du football prédomine (46% des licences unisports contre 21% pour l’ensemble de la région). Concernant les fédérations multisports, les fédérations scolaires (USEP, UNSS…) sont plus présentes dans l’ensemble des licences. Parmi ces licenciés des QPV, la part des jeunes de moins de 20 ans est également plus élevée qu’en moyenne régionale. Le taux de féminisation des licences est aussi plus faible qu’ailleurs.

Deux habitants sur trois ont une pratique régulière

Mais l’activité sportive peut également s’exercer hors licences. Quatre habitants de la région Centre-Val de Loire sur cinq pratiquent des activités physiques ou sportives de manière au moins occasionnelle en 2020 et deux sur trois ont une pratique régulière. Des proportions qui sont similaires au niveau national.

Les activités nécessitant peu de matériel et pouvant se pratiquer hors structure sont privilégiées. Dans la région, la marche, la course, l’athlétisme, les sports de cycles, urbains ou motorisés sont cités par plus de deux personnes sur cinq. Comme pour les licenciés, les jeunes pratiquent davantage des activités sportives. Idem pour les hommes qui se livrent plus à des activités sportives que les femmes. 

Retrouvez l’intégralité de l’étude sur https://www.insee.fr/fr/statistiques/8070731