La délégation ukrainienne prépare actuellement les épreuves de para-tir sportif au centre de tir sportif de Fleury-les-Aubrais, dans le Loiret. L’Ukraine, place forte du sport paralympique (troisième à Rio en 2016, sixième au tableau des médailles à Tokyo en 2021) nourrit de grandes ambitions lors de ces Jeux à Paris. Focus sur la préparation des para-athlètes pour les Jeux et sur les différentes catégories de handicap.
Une délégation qui vise des médailles !
Ils sont six athlètes paralympiques à s’entraîner depuis le 28 juillet de manière intensive au centre de tir de Fleury-les-Aubrais avec, en moyenne, cinq heures d’entraînement par jour. Sur les six, quatre sont déjà médaillés lors des Jeux précédents. Avec un palmarès aussi fourni, la délégation ukrainienne compte bien tirer son épingle du jeu lors de ces Jeux de 2024. Petit tour d’horizon de leur palmarès :
- Iryna Shchetnik, double médaillée de bronze aux Jeux en 2020 en tir à la carabine à air comprimé à 10 m debout SH1 mixte et en tir à la carabine à air comprimé à 10 m debout SH1 femmes (lire son interview sur https://sport-centrevaldeloire.fr/actualites/iryna-shchetnik-une-ambassadrice-en-or/).
- Vitalii Plakushchyi n’a pas réussi à atteindre une finale lors des Jeux de Tokyo en 2020. Il a été cependant médaillé de bronze à la carabine 50 mètres couché lors des championnats du monde à Abu Dhabi en 2022.
- Vasyl Kovalchuk, quadruple médaillé paralympique a le palmarès le plus fourni de cette délégation. Après avoir été médaillé d’or aux Jeux d’été de 2012 et en 2016 dans l’épreuve mixte de carabine à air comprimé de 10 mètres couché SH2, il a décroché la médaille d’argent à Tokyo en 2020 et espère renouer avec l’or en 2024.
- Denysiuk a été médaillé paralympique lors des Jeux de Rio en 2016 avec le bronze en 50 m pistolet mixte SH1 et à Tokyo en 2020 sur le 25 m mixte SH1.
- Iryna Liakhu, 5ème des Jeux Para de Tokyo 2020 du pistolet à air 10 m SH1, elle visera une médaille lors de ces Jeux.
Et enfin Andrii Doroshenko qui a été médaillé d’argent lors des Jeux de Tokyo en 2020 en 10 m hommes air comprimé assis SH1.
Les différents types de handicap et leur signification
Sur les épreuves de tir comme dans les autres disciplines, les athlètes sont classés selon des catégories de handicap. Les athlètes, qui participent aux Jeux Paralympiques, appartiennent aux trois grandes catégories suivantes :
- Athlètes handicapés physiques : athlètes amputés, athlètes avec lésion de la moelle épinière, athlètes avec paralysie cérébrale : infirmes moteurs cérébraux, …
- Athlètes malvoyants et non-voyants ;
- Athlètes présentant un handicap mental ou psychique : altération significative du fonctionnement intellectuel, indiquée par un QI inférieur à 75 reconnu avant les 18 ans du sportif.
Les athlètes concourent donc dans différentes catégories qui sont exprimées de la façon suivante : une lettre, et des chiffres. La lettre représente le nom du sport, généralement en anglais (S pour swimming pour la natation, T pour track pour l’athlétisme, C pour le cyclisme…). Ensuite, plus le chiffre est petit, plus le handicap est lourd, et plus il est grand, plus le handicap est léger. Une personne qui nagera en catégorie S1 sera donc beaucoup plus handicapée qu’un nageur de S10.
Les athlètes sont répartis en six catégories (1 – 6) : de la déficience visuelle (1) à l’absence d’un membre (6) en passant par la déficience intellectuelle (2). À ce premier chiffre y est accolé un deuxième, lié au degré du handicap, le 1 étant le plus fort. Le 11 catégorise donc ici un athlète déficient visuel lourdement handicapé.
Pour le Para-tir sportif, les athlètes sont répartis en 2 catégories (« SH » correspondant à « shooting » qui signifie « tir ») :
SH1 : les sportifs de cette catégorie peuvent mobiliser leur arme sans difficulté et tirer en position debout ou assise (en fauteuil roulant ou sur une chaise). En SH1, il est possible de tirer au pistolet ou à la carabine.
SH2 : les tireurs de cette catégorie rencontrent des difficultés réelles pour supporter le poids de leur carabine. Ils peuvent utiliser un support pour les aider, mais ils conservent toute l’action de guidage et de contrôle de la carabine lors de la séquence de tir. Certains sportifs peuvent avoir un assistant pour charger leur arme.
Pour retrouver notre interview : Iryna shchetnik, une ambassadrice en or, cliquez ici.