
Le 12 juin dernier se tenait, dans l’UFR STAPS de l’Université d’Orléans, la Journée régionale Sport Santé, organisée par Sport Santé Bien-être Centre-Val de Loire, le Réseau Neuro Centre, la DRAJES, l’ARS avec le Conseil Régional et le Comité Régional Olympique et Sportif. L’occasion pour les 18 maisons Sport Santé en région Centre-Val de Loire et l’écosystème sport santé régional de se retrouver et de participer à des conférences.
Au-delà de la partie salon qui offrait l’occasion aux participants de se rencontrer, la journée permettait aussi d’assister à des conférences comme celle de la chercheuse Sabine Chavinier-Réla sur les enjeux sociaux-économiques du sport-santé. Celle-ci a ainsi rappelé que la santé relève de la sphère publique de manière assez récente. Après avoir évoqué plusieurs études et rapports dressant les milliards d’économisés avec la pratique du sport, elle a également démontré la rentabilité sociale économique des projets en matière de sport santé. La chercheuse a soulevé également la question de l’instauration d’une taxe pigouvienne reproduisant le modèle du pollueur payeur pour financer le sport santé.

Diminuer les hospitalisations
Place également au témoignage du docteur Alain Fuch avec l’expérimentation « As du Cœur » qui a prouvé le rôle significatif joué par une activité physique régulière et durable accompagnée pour les malades cardiovasculaires. De quoi réduire le taux d’hospitalisation des patients dans les douze mois qui suivent : 38,4% pour les patients accompagnés contre 50,8%.
Prescrire le sport santé

L’après-midi, la question de la prescription a été également abordée notamment par les docteurs Dominique Delandre et Julien Dezaunay. Ces deux professionnels de santé convaincus ont expliqué comment il fallait user de persévérance pour que le sport santé trouve sa place naturelle dans les ordonnances délivrées par les médecins. La journée s’est terminée par une conférence dédiée aux enjeux de l’activité physique et sportive en entreprise, avec notamment le coach Jimmy Réla. Celui-ci a, en particulier, rappelé que le document unique d’évaluation des risques professionnels était un fil conducteur pour proposer une solution sport entreprise dans une société, une collectivité ou un hôpital mais qu’il fallait également ne pas entraver la bonne marche de la production. Il faut s’assurer ainsi que l’équipe est réellement d’accord lors d’une prise en charge sport santé en individuel ou en groupe. De quoi ouvrir des pistes pour le développement de la pratique en milieu professionnel.
L’endométriose est une maladie chronique qui touche 1 femme sur 10. L’activité physique et sportive fait partie des alliés permettant d’y faire face. En Centre-Val de Loire, plusieurs acteurs se mobilisent autour de l’endométriose. Pour informer le plus grand nombre, le Comité Régional Olympique et Sportif organise ainsi un webinaire afin de mieux comprendre comment l’activité physique et sportive peut soulager les symptômes de l’endométriose, le 27 mai (replay disponible sur la chaîne YouTube). Le 17 mai, la Maison Sport Santé 28, quant à elle, lance la première édition de l’Endo Sport 28 à l’hippodrome de Chartres !

Depuis plus de vingt ans, des associations se mobilisent pour faire connaître l’endométriose. Cette maladie féminine se caractérise par la présence de tissu semblable à la muqueuse utérine hors de l’utérus, provoquant des douleurs intenses et différents troubles impactant la qualité vie. Elle peut également entraîner une infertilité. Parmi les solutions permettant de réduire la douleur, la fatigue et le stress, il y a l’activité physique et sportive.
De quoi pousser la Maison Sport Santé d’Eure-et-Loir à lancer sa première édition de l’Endo Sport 28, le 17 mai. Cet événement a pour but d’informer et sensibiliser aux bienfaits de l’activité physique dans la gestion de l’endométriose.
Au programme de cette après-midi gratuite (dès 13h) à l’hippodrome de Chartres : des stands sportifs avec les clubs et comité du réseau MSS 28 ainsi que le C’Chartres Métropole Basket Féminin mais aussi un espace santé avec des professionnels de santé et des associations engagées contre l’endométriose (Association EndoFrance, EndoCentre et EndoMorphose28).
Place enfin à une marche solidaire proposée par le comité de randonnée à 14h30 et à une conférence de Marie Fournier, gynécologue-obstétricienne spécialisée avec l’Association EndoFrance à 17h.
Un webinaire pour approfondir le sujet

Pour approfondir le sujet, il est également possible de se connecter au webinaire proposé par le Comité Régional Olympique et Sportif, le 27 mai à 18h. Le public pourra ainsi y découvrir les travaux et explications de Marie-Anne Jean, ingénieure d’étude à l’Université de Haute Alsace et enseignante en activité physique adaptée de formation, qui collabore au programme de recherche CRESCENDO – « aCRoitre le Sport et l’Exercice pour Combattre l’ENDOmétriose ».
Des propos qui seront complétés par les interventions de représentants d’EndoCentre, filière santé pour la prise en charge de l’endométriose dans la région Centre-Val de Loire et d’A.I.M.E contre l’endométriose, association qui a pour but d’informer, de communiquer, de prévenir de l’endométriose.
Retrouvez ce webinaire sur la chaîne YouTube du Comité Régional Olympique et Sportif Centre-Val de Loire sur https://youtu.be/UVTxZ_ODV5U
En attendant ces deux rendez-vous, il est déjà possible de télécharger et lire le guide édité par le Ministère des Sports, de la jeunesse et de la vie associative qui comporte des exercices adaptés et des témoignages sur https://www.sports.gouv.fr/activite-physique-endometriose-3233
Informations pratiques
Pour trouver toutes les informations pratiques sur la Journée Endo Sport 28, le 17 mai, sur https://www.endosport28.fr/
Inscription gratuite au webinaire « Endométriose : soulager les symptômes par l’activité physique et sportive », organisé par le Comité Régional Olympique et Sportif, le 17 mai, de 18h à 19h30 (inscription gratuite) sur https://us02web.zoom.us/webinar/register/WN_i-hKgySRQHG8dlBptyn9VQ#/registration
Le programme de recherche CRESCENDO est à découvrir sur https://anr.fr/Projet-ANR-22-CE36-0002
La Conférence régionale des financeurs du sport Centre Val de Loire a organisé en présence de la Préfète Sophie Brocas une présentation de la stratégie régionale Sport Santé 2024/2028, le 20 février. Cette présentation a rassemblé les différents pilotes de cette stratégie (Délégation Régionale Académique à la Jeunesse, à l’Engagement et aux Sports, Agence régionale de Santé Centre-Val de Loire, Comité Régional Olympique et Sportif Centre-Val de Loire). Afin de marquer leur engagement, les différentes parties prenantes ont signé cet outil de référence en présence de la presse, en amont de l’assemblée plénière.

devant la presse.
L’inactivité physique tue
Cette stratégie s’inscrit dans un contexte national comme régional d’inactivité et de sédentarité de la population. 47% des femmes et 29% des hommes sont inactifs physiquement. 37% des 6-10 ans et 73% des 11-17 ans n’atteignent pas les recommandations en matière d’activité physique. Une situation liée aux évolutions de société (rapport aux écrans…) qui a des conséquences sur la santé de nos concitoyens. L’inactivité physique tue autant que le tabagisme (5 millions de décès dans le monde).
Dans le cadre du Projet Sportif Territorial de la Conférence régionale du sport Centre-Val de Loire, ce constat a poussé les acteurs régionaux à se mobiliser pour la création d’une stratégie régionale Sport Santé, sachant que l’activité physique adaptée est considérée comme thérapeutique non médicamenteuse à part entière, depuis 2011, par la Haute Autorité de Santé (HAS).
Cette stratégie a pour but de répondre à trois objectifs transversaux : structurer le sport santé en région Centre-Val de Loire, développer des environnements favorables à un mode de vie physiquement actif (mobilités actives) et enfin évaluer le déploiement et les effets du sport santé en Centre-Val de Loire. Quatre axes stratégiques ont été définis pour mettre en œuvre cette stratégie.

Des enfants aux personnes atteintes de maladies chroniques
La promotion de l’activité physique et sportive auprès des enfants, des adolescents et des étudiants dans tous les temps éducatifs en est le premier axe. Cela passe par des actions concrètes comme la communication sur les équipements sportifs de proximité, la formation des éducateurs sportifs aux activités d’éveil dès l’âge de trois ans mais aussi le développement du Pass’Sport ou encore le rapprochement des Maisons Sport Santé du milieu scolaire.
Le développement de l’activité physique et sportive en milieu professionnel (entreprises, administrations, indépendants) constitue le deuxième axe de cette stratégie. Un développement qui passe notamment par une sensibilisation des dirigeants aux bienfaits de l’activité physique et sportive en leur démontrant les bénéfices pour l’entreprise mais aussi en formant les éducateurs à la spécificité du milieu du travail.
Le troisième axe porte sur le développement de l’Activité Physique Adaptée (APA) sur prescription pour les personnes atteintes de maladies chroniques. Au-delà d’un travail d’identification de l’offre existante sur les territoires, il s’agit d’informer les personnes atteintes de maladies chroniques, notamment en présentant le fonctionnement des Maisons Sport Santé en milieu hospitalier mais également en communiquant auprès des professionnels. Le but est de pouvoir garantir la qualité du parcours individualisé d’APA en outillant, par exemple, les médecins avec une prescription type et en mettant en place un accompagnement individualisé pendant et après une prescription. Pour permettre ce développement, une valorisation financière de l’accompagnement pendant et après une prescription est envisagée.
Enfin, le dernier axe consiste en la promotion des offres de pratiques ciblées d’activité physique et sportive auprès des publics spécifiques ou éloignés (personnes âgées, en situation de handicap, en précarité mais aussi les demandeurs d’emploi, les publics pris en charge par l’aide sociale à l’enfance ou en milieu carcéral…). Outre une valorisation des dispositifs existants, parmi les leviers identifiés, il y a la mutualisation des créneaux de pratique proposés, la sensibilisation des travailleurs sociaux à l’importance de l’activité physique et sportive mais aussi la formation des éducateurs sportifs aux spécificités de l’accompagnement de ces publics.

« Une action majeure de prévention »
Lors de la présentation à la presse, Sophie Brocas, la Préfète de la région Centre-Val de Loire a assuré concernant cette stratégie : « on y met les moyens. Ce n’est pas un plan de plus ! Cette stratégie va profiter à l’ensemble de la population ! » Sophie Brocas a notamment cité l’exemple d’un des deux projets emblématiques de la Conférence Régionale du Sport Centre-Val de Loire : les gymnobus qui permettront d’aller directement au contact des entreprises et de leurs salariés pour pratiquer une activité physique. « Le premier camion doit être lancé après les Jeux Olympiques et Paralympiques, dans le cadre de l’héritage !», a rebondi Paul Seignolle, vice-président de la Conférence Régionale du Sport Centre-Val de Loire.
Clara de Bort, directrice de l’Agence Régionale de Santé Centre-Val de Loire, quant à elle, a insisté sur la notion d’activité physique et sportive. « Cette stratégie concerne aussi les personnes qui n’ont pas fait depuis longtemps de sport. Marcher est bon pour la santé. L’activité physique et sportive a un aspect protecteur et peut éviter d’arriver à des situations dégradées pour des personnes âgées. C’est une action majeure de prévention car nous faisons face aujourd’hui à une véritable « épidémie » de sédentarité ! La chaise tue ! », a poursuivi la représentante de l’Agence Régionale de Santé Centre-Val-de-Loire avant de rappeler que l’inclusion passe aussi par les activités de loisirs, en allant vers les personnes plus vulnérables.
« Cela correspond justement au deuxième projet emblématique de la Conférence Régionale du Sport : Heure & Cap qui propose de l’activité physique aux personnes éloignées de la pratique physique », a précisé Jean-Louis Desnoues, président du Comité Régional Olympique et Sportif Centre-Val de Loire. « Les Jeux Olympiques et Paralympiques sont une opportunité, celle de la force de l’exemple. Dans le Loiret, un de mes prédécesseurs, Maurice Châtelet est centenaire et va être porteur de la flamme ! Il est encore autonome. C’est une illustration des bienfaits de l’activité physique et sportive pour la population du Centre-Val de Loire ! », a observé ce représentant du mouvement sportif.
Francis Cammal, président de la Conférence Régionale des Financeurs du Sport a, pour sa part, rappelé que la promotion de l’activité physique et sportive était la Grande Cause Nationale et que des actions pour mobiliser par le sport sont prévues, notamment le 25 mai à CO’ Met à Orléans. « Il faut mettre en avant la nécessité de la pratique physique ! », a conclu Francis Cammal.
L’assemblée plénière de la Conférence Régionale des Financeurs du Sport (CRF) s’est tenue, le 20 février 2024 à la Préfecture de région à Orléans. La campagne 2024 de l’Agence Nationale du Sport (ANS) a été détaillée ainsi que la stratégie régionale Sport Santé qui a été signée devant la presse.
« Le Projet Sportif Territorial est notre feuille de route ! Il permet également une répartition équitable des financements sur l’ensemble de la région, en tenant compte des besoins propres aux territoires. Les commissions techniques d’instruction y sont très attentives », a rappelé Francis Cammal, président de la Conférence Régionale des Financeurs du Sport en ouvrant la séance. Sophie Brocas, préfète de la région Centre-Val de Loire a, quant à elle, insisté sur le rôle des Conférences Régionales du Sport et des Financeurs du Sport : « Ce ne sont pas des chambres d’enregistrement mais un vrai lieu de débat et de propositions ! »
La campagne 2024 de l’ANS a été ensuite détaillée par Rodolphe Legendre, délégué régional académique à la jeunesse, à l’engagement et aux sports. Des équipements structurants en passant par les équipements de proximité, l’emploi dans le monde sportif mais aussi les dispositifs autour des savoirs fondamentaux (aisance aquatique, apprendre à nager, savoir rouler à vélo…), les différents appels à projets ont été présentés.
Au total, 6 millions d’euros environ sont destinés aux projets de la région Centre-Val de Loire. Plus de 2,6 millions d’euros de crédits sont notamment fléchés vers les équipements sportifs (équipements structurants, équipements de proximité et cours d’écoles actives). Cette présentation a été l’occasion aussi de mettre l’accent sur les nouveautés comme les appels à projets concernant l’utilisation du design actif dans les cours de récréation afin d’inciter les enfants à l’activité physique, l’appel à projet ANS Sport Santé à destination des maisons Sport Santé (Tous les éléments techniques relatifs à la campagne ANS sont à retrouver sur www.ac-orleans-tours.fr/agence-nationale-du-sport-123143).

Une stratégie régionale Sport Santé
La Conférence régionale des financeurs du sport Centre-Val de Loire a organisé également en présence de la Préfète Sophie Brocas une présentation de la stratégie régionale Sport Santé 2024/2028. Cette présentation a rassemblé les différents pilotes de cette stratégie (Délégation Régionale Académique à la Jeunesse, à l’Engagement et aux Sports, Agence régionale de Santé Centre-Val de Loire, Comité Régional Olympique et Sportif Centre-Val de Loire). Afin de marquer leur engagement, les différentes parties prenantes ont signé cet outil de référence en présence de la presse, en amont de l’assemblée plénière.

le 20 février.
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L’inactivité physique tue
Cette stratégie s’inscrit dans un contexte national comme régional d’inactivité et de sédentarité de la population. 47% des femmes et 29% des hommes sont inactifs physiquement. 37% des 6-10 ans et 73% des 11-17 ans n’atteignent pas les recommandations en matière d’activité physique. Une situation liée aux évolutions de société (rapport aux écrans…) qui a des conséquences sur la santé de nos concitoyens. L’inactivité physique tue autant que le tabagisme (5 millions de décès dans le monde).
Dans le cadre du Projet Sportif Territorial de la Conférence régionale du sport Centre-Val de Loire, ce constat a poussé les acteurs régionaux à se mobiliser pour la création d’une stratégie régionale Sport Santé, sachant que l’activité physique adaptée est considérée comme thérapeutique non médicamenteuse à part entière, depuis 2011, par la Haute Autorité de Santé (HAS).
Cette stratégie a pour but de répondre à trois objectifs transversaux : structurer le sport santé en région Centre-Val de Loire, développer des environnements favorables à un mode de vie physiquement actif (mobilités actives) et enfin évaluer le déploiement et les effets du sport santé en Centre-Val de Loire. Quatre axes stratégiques ont été définis pour mettre en œuvre cette stratégie (Retrouvez l’article complet sur la stratégie régionale Sport Santé en lien).
