L’Institut National de la Jeunesse et de l’Éducation Populaire (INJEP) a publié fin janvier ses estimations provisoires concernant le nombre de licences annuelles délivrées par 45 des principales fédérations sportives, après les Jeux. Verdict : le nombre de licences serait en hausse de 5% !

Une hausse de 5% peut sembler modeste mais, selon l’INJEP, cette augmentation des licences apparaît cependant supérieure à celle observée lors des précédentes olympiades ! La lecture de cette première étude permet notamment de percevoir des disparités selon les disciplines qui ont décroché des titres olympiques et les autres. L’évolution est ainsi de 8% d’inscriptions en plus pour les disciplines championnes olympiques. Toutes fédérations confondues, ce sont en tout 487 300 licences de plus qui ont été enregistrées par rapport à l’année précédente.
Des résultats qui peuvent s’expliquer notamment par des capacités d’accueil parfois limitées (lire par ailleurs l’enquête réalisée par la Comité Régional Olympique et Sportif avec les Comités Départementaux Olympiques et Sportifs de la région Centre-Val de Loire sur https://cros-centrevaldeloire.fr/apres-jeux-les-resultats-de-lenquete/).
Tiercé gagnant : tennis de table, handisport et badminton !
Les principales fédérations bénéficiaires des Jeux semblent être la fédération de tennis de table (+ 23%), la fédération handisport (+21%) et la fédération de badminton (+ 19%). L’escrime, toujours selon ces premières estimations, enregistrerait également une hausse des licences de 19%. L’augmentation des inscriptions en club serait de 15% pour la fédération de tir à l’arc et de 13% pour la fédération de taekwondo. Là encore, les capacités d’accueil des clubs peuvent avoir des effets sur les statistiques : malgré la moisson de médailles de Léon Marchand, la fédération de natation assiste à une quasi-stagnation des prises de licences annuelles en raison peut-être de la saturation des piscines.

Plus de licences féminines
L’INJEP observe aussi une augmentation plus marquée des licences annuelles féminines à partir d’un nombre de licences rapporté à la population plus faible pour les filles et les femmes (+ 6% contre + 4% pour les hommes) mais estime qu’il s’agit plus d’un effet de rattrapage après la crise sanitaire que d’un effet des Jeux. Par ailleurs, la pratique sportive licenciée progresserait plus vite chez les plus âgés, avec une hausse post-JOP de +7 % chez les 21-55 ans et +9 % chez les 56- 99 ans, contre +2 % chez les moins de 14 ans et +3 % chez les 14-20 ans.
Parmi les jeunes de moins de 14 ans, la progression reste limitée : +3% chez les filles et +2% chez les garçons. L’augmentation chez les filles de moins de 14 ans est portée par la fédération de gymnastique (+8 % par rapport à l’année précédente). Chez les garçons de moins de 14 ans, la hausse est particulièrement marquée à la fédération de tennis de table (+35 % sur cette tranche d’âge). L’Union nationale du sport scolaire (UNSS) se distingue également parmi les 14-20 ans (+14 % sur cette tranche d’âge).
Pour rappel, en Centre-Val de Loire, les prises de licences étaient déjà en augmentation (643 807 en 2023 contre 601 249 en 2022, selon les chiffres de l’INJEP retravaillés par le Conseil Régional) depuis 2021 avec un pourcentage de licences féminines rapporté à la population plus élevé qu’au niveau national (19,62% en Centre-Val de Loire contre 18,14% en France en 2023). En 2023, c’est le département du Loiret qui comptait le plus de licenciés de la région (174 209).
Plus d’informations avec l’étude complète de l’INJEP sur https://injep.fr/wp-content/uploads/2025/01/FR_2025-01_Licences-apresJOP.pdf
