« Hors les murs, hors les normes », tel est le nom de la journée d’étude sur comment favoriser l’inclusion sur les équipements sportifs de plein air et de proximité qui se tiendra jeudi 24 avril de 9h30 à 16h30, au Bouillon, rue de Tours à Orléans. Cette journée est organisée par le Comité Régional Olympique et Sportif, l’université d’Orléans, la Ligue de sport universitaire, le CROUS et le SUAPSE.
Trois conférences sont proposées ainsi que quatre ateliers. Parmi les intervenants présents pour animer cette journée : la designer sociale Celia Ferrer (LARObE – Atelier Recherche Observatoire Egalité), la maître de conférences en STAPS à l’Université d’Orléans Nancy Rebot (à confirmer) et Nicolas Lovera, expert en design actif de la société Playgones. Par ailleurs, cette journée d’étude sera ouverte par Cécilia Trani, directrice régionale aux droits des femmes et à l’égalité du Centre-Val de Loire.
Au programme donc de cette journée : des interventions sur quels équipements sportifs de plein air et quelles pratiques permettant une appropriation par le public féminin et les étudiants porteurs de handicap, quelles pratiques de sport santé, comment impulser une politique sport santé à l’échelle des campus universitaires. Place aussi à la question du design actif du city stade au parcours santé ou encore comment penser un programme d’animations sportives sur les temps de vacances et week-ends à destination des étudiants et des habitants des quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV).
Un accès pour toutes et tous
Le thème de cette journée d’étude ne doit rien au hasard. En effet, les équipements sportifs d’accès libre sont à plus de 90% occupés par des hommes (lire par ailleurs les travaux du géographe Yves Raibaud https://lejournal.cnrs.fr/billets/une-ville-faite-pour-les-garcons). En 2024, l’étude réalisée par quatre élèves membres du groupe thématique « sport » au sein de l’Institut National des Études Territoriales (INET) portant sur « La pratique sportive dans l’espace public au prisme de l’inclusion des femmes » relève parmi les freins principaux à la pratique : la sécurité (34%), le manque d’espaces appropriés (sanitaires, éclairage…) 29%, une occupation des lieux trop importante et désincitative (23%).
Parmi les leviers à mobiliser selon les répondantes, une femme sur trois souhaiterait que les équipements soient plus adaptés et 20 % aimerait pratiquer en groupe. La conception des espaces, notamment grâce au design actif, leur sécurisation mais aussi l’accompagnement des pratiques par l’encadrement et l’animation, la garde des enfants ou la pratique simultanée ou parallèle des mères sont autant de pistes évoquées par cette étude (lire l’étude complète sur chrome-extension://efaidnbmnnnibpcajpcglclefindmkaj/https://inet.cnfpt.fr/sites/default/files/2024-06/INET_Etude-Sport_BD-1.pdf).
Un faible taux d’utilisation des équipements par les personnes en situation de handicap
Concernant les publics en situation de handicap, l’étude réalisée par l’Agence Nationale du Sport sur la fréquentation des équipements sportifs financés (tous types d’équipements confondus) par l’Agence au titre du Plan 5000 terrains de sport (2022-2023) montre une part moyenne d’utilisation des équipements sportifs pour la pratique des personnes en situation de handicap de 4,8% et un taux de 85,7% d’équipements sportifs accessibles à la pratique des personnes en situation de handicap (lire les résultats complets sur https://www.agencedusport.fr/actualites/enquete-plan-5000-terrains-de-sport ). De quoi nourrir la réflexion de cette journée d’étude.
Inscription gratuite (lien à venir).
