Samedi 20 janvier, la Conférence Régionale du Sport Centre-Val de Loire fête ses trois ans. Une étape qui marque l’arrivée à mi-parcours du Projet Sportif Territorial pour cette gouvernance partagée qui fut la première installée en France.
« En prenant la responsabilité de cette Conférence Régionale du Sport, nous avons été la première région à la mettre en place. Mais ce n’est pas simplement lancer la Conférence ! », estime François Bonneau, président de la Conférence Régionale du Sport. « Nous avons engagé les travaux de la Conférence avec le mouvement sportif, avec l’État, avec les collectivités territoriales… Pour que nous ayons une convergence intelligente des financements des équipements, que nous arrivions à nous mettre d’accord sur un certain nombre de priorités… Et puis pour pouvoir aller sur des domaines insuffisamment explorés aujourd’hui », poursuit l’élu. Un constat partagé par ses vice-présidents, Jean-Louis Desnoues et Paul Seignolle ainsi que Rodolphe Legendre, le secrétaire général de la Conférence Régionale du Sport qui saluent « la capacité à travailler ensemble, de manière transversale, en concertation, de mettre nos habitudes de côté ». Une « nouvelle dynamique » comme la qualifie Véronique Bury, présidente de la commission utilité sociale qui a permis de donner naissance au Projet Sportif Territorial.
La première Conférence Régionale des Financeurs
Cette gouvernance partagée réunissant quatre collèges fait figure de précurseur car elle n’est pas seulement la première installée en France, elle a ouvert la voie en mettant en place la première Conférence Régionale des Financeurs, un organe indépendant d’instruction et d’attribution des budgets qui financent les projets structurants du Plan Sportif Territorial. « Il y a une satisfaction de voir cette concertation aboutir à un maillage du territoire, à ne pas privilégier un territoire plus qu’un autre », observe Francis Cammal, président de la Conférence Régionale des Financeurs. « Parmi les éléments marquants, enfin, je retiens le fait d’avoir pu apporter une véritable réponse, y compris dans les territoires ruraux. Sans l’intervention de la Conférence Régionale du Sport, certains équipements sportifs ne pourraient pas être présents. Ce sont des éléments d’attractivité et d’égalité pour nos territoires», insiste l’élu. Une vision partagée par Frédéric Leclerc, vice-président de la Conférence Régionale des Financeurs. « Sur la répartition financière, on a su s’ajuster sur les projets pour dépenser la totalité des enveloppes », ajoute ce vice-président. « Il y a eu des concessions, du dialogue entre les collectivités afin de tenir compte des quartiers prioritaires de la politique de la ville, des zones de revitalisation rurale comme des grands projets. »
2024, un bilan à mi-parcours
En cette année de Jeux Olympiques et Paralympique où la Conférence Régionale du Sport Centre-Val de Loire est mobilisée avec la présence d’un site olympique sur son territoire et la volonté de faire de ses Jeux, un événement pour tous grâce à un programme d’animation des territoires (village olympique itinérant, appel à projets des Ligues, cycle de conférences…), celle-ci ne se repose pas sur ses lauriers. 2024 marque aussi l’heure d’un bilan à mi-parcours. « Il est important de faire continuer la Conférence Régionale du Sport. L’enjeu pour l’avenir est d’arriver à créer un véritable pot commun. Un fonds de dotation, par exemple, pour être opérationnel pour financer les projets » , développe Jean-Louis Desnoues, vice-président de la Conférence Régionale du Sport. Pour Frédéric Leclerc, vice-président de la Conférence Régionale des Financeurs, « il serait bon de pouvoir fournir à la population une photographie de ce qui a été réalisé, notamment au niveau national, car il y a un enjeu. » Après les Jeux, pour ce représentant de l’ANDES, il faudra certainement également « se poser la question d’un Plan Marshall de réhabilitation des équipements structurants. Ceux-ci sont vieillissants et ne sont plus adaptés aux usages d’aujourd’hui ».
Un premier gymnobus
Outre l’évaluation des trois axes stratégiques, neuf objectifs et vingt-neuf actions à réaliser, définies dans le cadre de ce Projet Sportif Territorial, la Conférence Régionale du Sport Centre-Val voit aussi aboutir la réalisation concrète de ces Contrats Pluriannuels d’Orientation et de Financement (CPOF). Si le Contrat Pluriannuel d’Orientation et de Financement Heure & Cap à destination des publics les plus fragiles est déjà bien engagé, l’année 2024 devrait être aussi l’occasion de voir aboutir le lancement du premier gymnobus, gymnase itinérant du premier Contrat Pluriannuel d’Orientation et de Financement à destination des salariés des entreprises. « C’est un projet qui est particulièrement adapté aux PME et TPE, éloignées des centres urbains. On est dans l’action et non dans le déclaratif ! Ce n’est que le début, il faut que l’on fasse boule de neige avec des actions concrètes », précise Laurence Hervé, représentante du monde économique au sein de la Conférence Régionale du Sport.
Une stratégie régionale sport santé
Le monde de l’entreprise n’est pas le seul concerné par les actions de la Conférence Régionale Sport Santé, en cette année où la promotion de l’activité et sportive sera la Grande Cause National, « on se dirige vers une stratégie régionale sport santé qui s’impose à tous face au constat alarmant des effets de la sédentarité sur nos concitoyens », conclue Rodolphe Legendre, secrétaire général de la Conférence Régionale du Sport.