Les Etats Généraux du sport féminin se sont tenus à Bourges du 18 au 20 janvier, organisés par la ville et les Sportives, dix ans après la première édition. Au CREPS, pendant 3 jours, les interventions, tables rondes et ateliers se sont succédés. Une multitude de thèmes ont été abordés : la professionnalisation du sport féminin, les liens entre santé féminine et performance ou encore la médiatisation du sport féminin. Ces échanges et les constats qui en ont découlé ont abouti à la rédaction d’un manifeste pour le sport féminin.
Quatre révolutions pour l’évolution du sport féminin
Le collectif de rédaction de ce manifeste s’est accordé sur la nécessité de mener quatre révolutions distinctes pour parvenir à l’égalité des femmes et des hommes dans le sport.
- une révolution des esprits (combattre les stéréotypes, donner une place à la transidentité dans le sport, développer la formation pour tous.tes les acteur.ices du sport féminin…)
- une révolution des espaces (améliorer l’accessibilité aux infrastructures sportives et à l’espace public pour les femmes, rétablir l’égalité dans les cours de récréation…)
- une révolution des organisations (instaurer des quotas de parité dans les instances dirigeantes, mettre en place des conventions collectives obligatoires dans chaque fédération pour protéger les sportives professionnelles…)
- une révolution des crédits (normaliser les budgets sensibles au genre chez les acteurs publics, identifier une ligne budgétaire régionale Sport féminin dans les crédits de l’ANS et des Conférences Régionales du Sport et des Financeurs…)
Les quatre mesures en détails :
Pour le collectif, ces changements doivent être impulsés par l’action publique, en parallèle d’une évolution significative dans l’éducation au sport des plus jeunes et dans la communication autour du sport féminin. Le Maire de Bourges, Yann Galut, a émis le souhait d’accueillir à nouveau les Etats Généraux « dans 2 ou 3 ans », pour entretenir la dynamique engagée avec cette deuxième édition.